PC Engine Core Grafx mini, la console qui nous (re)plonge dans l’âge d’or des 8bits
La vague des rééditions « mini » des anciennes consoles – qui se poursuit toujours avec l’annonce de la Game Gear par Sega – fait un petit détour par les territoires exotiques du gaming avec l’arrivée sur le marché de la Core Grafx. Une console de salon sortie au Japon à la fin de l’année 1987 et vendue à plus de 10 millions d’unités. S’il s’agit de la 18e console de salon la plus vendue de l’histoire, cet honorable succès est un peu en trompe l’œil, puisque 40% de ce volume concerne le Japon, son pays de naissance où elle a eu une vraie influence sur l’histoire vidéoludique locale.
Dans le reste du monde son destin fut bien plus compliqué : le distributeur français de l’époque achetait des consoles qu’il modifiait lui-même pour les faire fonctionner avec nos téléviseurs ! Quant aux USA, où l’essentiel du reste des consoles s’est vendu, les ambitions dans le domaine vidéoludique de NEC/Hudson Soft, les concepteurs des premières consoles PC Engine, se sont envolées face à un Nintendo qui signait des accords exclusifs pour les jeux et Sega qui a contre-attaqué avec sa Megadrive (Genesis sur le territoire US).

Appelée PC-Engine au Japon, TurboGrafX-16 aux USA et Core Grafx en France (qui est le seul pays européen à l’avoir officiellement distribué) la console de NEC/Hudson Soft renaît de ses cendres sous trois apparences différentes selon les marchés. En Europe, la Core Grafx mini reprend la robe noire de l’époque et la manette ressemble à s’y méprendre à l’originale.
Une console, deux identités et une double ludothèque

La dualité de la console qui s’est surtout vendue au Japon et aux USA avec des catalogues assez différents a mené Konami à proposer non pas une mais bien deux ludothèques. Et afin de faire facilement le tri entre les deux, les développeurs de l’interface graphique les ont séparées en deux consoles virtuelles. Un bouton en bas à droite de l’écran permet de basculer du catalogue japonais (« PC Engine » en rouge) à l’américain (TurboGrafX-16 en rouge et or).


L’avantage est double : il évite le caractère fouillis qu’aurait représenté une interface de 57 jeux (moins en fait, lire plus loin) et met plus en lumière les différences culturelles des deux catalogues. La console ayant connu plusieurs déclinaisons et évolutions (II, CD, etc.), l’interface présente à chaque fois de quelle version du titre il s’agit.
Do you speak english ? 日本語は話せますか ?

Amis défenseurs de la langue française, passez votre chemin : aucun titre n’est dans la langue de François Villon. Aucun jeu n’ayant en effet passé le cap de la traduction à l’époque – pour des raisons de coût – tout les titres s’affichent donc en anglais… ou en japonais. Pas d’inquiétude, vu la horde de jeux de plate-forme, de shoot’em up et autres, il ne s’agit pas d’un handicap rédhibitoire.
Mais certains titres du catalogue nippon vont vous faire travailler vos hirakanas, katakana et autres kanjis puisqu’ils sont 100% en langue japonaise. Idéal pour les otakus, fans du Japon et autres parfaits masochistes. Mais si vous n’entravez rien à la langue du Major Katsuragi, bonne chance pour jouer à « Snatcher », un roman interactif sur fond de Cyberpunk à Neo-Kobé qui consiste essentiellement à lire du texte (en japonais) et à choisir des options (en japonais) ou à poser des questions (vous avez compris : en japonais). Genki desu !
Catalogue varié mais quelques doublons
Théoriquement, la console embarque 57 titres : 25 issus du catalogue nord-américain, 32 du japonais. Mais il y a une petite entourloupe : trois de ces titres sont en double ! Dungeon Explorer, Neutopia I et Neutopia II sont ainsi présent dans les deux ludothèques, pour des raisons qui nous échappent à l’heure actuelle. Cela fait ainsi « seulement » 54 titres jouables, moins quelques jeux d’aventure nippo-nippon dont la portée ludique est hors de portée des non-japonisants.


L’effet nostalgie ne touchera que les rares chanceux qui ont pu jouer avec à l’époque et son ennemi 8-bit, la NES Classic Mini, a évidemment l’avantage de la notoriété des franchises. Mais la Core Grafx offre un catalogue tout à fait satisfaisant, en qualité comme en variété.

Les fans de RPG ont droit au tout début de la saga d’Ys (Book I and II), ceux en manque de Zelda-like pourront s’essayer à Neutopia I et II (bien plus jolis que les Zelda Nes) ou à The Legend of the Valkyrie, qui ressemble pas mal à The Story of Thor sorti quelques années après sur Megadrive (moyennant quelques menus et noms d’item en japonais). Les amateurs de shoot’em up sont parmi les plus choyés tant l’offre est importante avec, pour ne citer qu’eux, R-Type, Blazing Lazers, Soldier Blade, etc. Ou encore le drôle de mélange de chevalier du Zodiaque et de shoot’em up à défilement horizontal qu’est Lords of Thunder.


La seule faiblesse est à chercher au niveau des jeux de plate-forme : seul Bonk (PC Gaijin) est de bonne tenue, les autres titres sont un peu trop simplistes, un New Adventure Island ne pouvant prétendre à la qualité d’un Mario. Mais cela est rattrapé par de bons titres, notamment dans les beat them all, ainsi que deux titres de la franchise Bomberman.
Interface graphique exemplaire
L’interface graphique et l’ergonomie logicielle de la CoreGrafx mini sont les meilleures de toutes les mini consoles. Outre le fait que tout se pilote avec la manette, le raccourci d’accès au menu est plus efficace que celui de la SNES Classic Mini par exemple. Au lieu d’avoir à maintenir plus d’une seconde quatre boutons (Start, Select, L et R), sur la CoreGrafx Mini il suffit d’appuyer sur Select + Run pour voir arriver le menu de sauvegarde et de retour au déroulé des jeux. Plus rapide, plus efficace. Et plus joli.

Car s’ajoute à cela une interface à la fois efficace, parfaitement fluide, belle et soignée. Avec la possibilité de changer le système de tri des jeux (ordre alphabétique, date de sortie ou type de média). Et profiter non seulement de de belles illustrations d’époque (les jaquettes apparaissent en grand) mais aussi de chouettes animations qui ajoutent un petit plus à l’expérience. Le chargement des jeux varie selon qu’il s’agisse d’une HuCard (cartouche) ou d’un CD. Tout cela tandis que de petits personnages de chargement parcourent l’arrière-plan de l’interface en permanence. Même la bascule du catalogue de la TurboGrafx-16 (USA) au catalogue de la PC-Engine (Japon) a de la classe : le signal se brouille et l’écran passe au noir à la façon d’un écran à tube cathodique. Une somme de détails qui montre que ce sont bien des passionnés qui ont développé l’interface !

Au passage et de manière plus marginale, ce sens du détail se perçoit aussi sur la page du site web de Konami dédié à la console – en français, n’ayez pas peur. Beaucoup de jeux étant peu connus du très grand public (à part Bomberman), Konami a pris le soin de présenter et contextualiser chaque titre.

Tout cela pour dire que, qualité des titres mise à part (puisqu’elle est variable), l’expérience de jeu est vraiment bonne. Non seulement Konami n’a pas bâclé sa console comme l’a fait Sony avec sa PlayStation Classic, mais en plus le studio japonais s’est payé le luxe de faire mieux que Nintendo.
Une bonne manette… mais un peu seule !

La reproduction de la manette est très fidèle à l’origine et intègre les leviers « turbo » qui évitent de se détruire les doigts quand on joue aux shoot’em up, par exemple. Autre très bon point, le câble USB mesure 3 m ce qui permet de se placer à bonne distance d’une télévision. Une taille bien plus confortable que les câbles de manette de la NES Classic qui mesurent moins d’un mètre pour assurer la compatibilité avec le vieux protocole de communication des anciennes manettes.
Sans être un modèle d’ergonomie (on a un peu progressé en trente ans !), la manette est agréable même au-delà d’une heure de jeu, les finitions sont très bonnes et les boutons parfaitement ajustés.

Tout serait parfait dans le meilleur des mondes si la manette ne se sentait pas si seule. Car de nombreux titres de la PC-Engine/CoreGrafx/TurboGrafX-16 se jouaient à deux joueurs voire plus, et la console n’est livrée qu’avec une seule manette. Pour l’heure, alors que la console est à peine disponible en Europe, il est impossible de dégotter une seconde manette officielle filaire.

Le spécialiste des manettes 8-BitDo va bien en proposer un modèle sans fil via dongle, mais non seulement la manette n’est pas encore disponible mais en plus elle ne disposera pas des modes Turbo. Même combat pour le multitap, cet adaptateur qui permet de jouer jusqu’à 5. Aquestion bêtennoncé, il n’est pas encore disponible.
Konami PC Engine Core Grafx Mini Fiche technique
Caractéristiques techniques
Processeur ARM Cortex A7 Fréquence du processeur (en Ghz) 1.3 GHz Nombre de processeurs 1 Nombre de coeurs 4 Stockage
Mémoire interne accessible Non Extension Non Stockage des jeux sur carte Non Stockage des jeux sur mémoire interne Non Dimensions
Largeur 12 cm Epaisseur 3.5 cm Profondeur 11.5 cm Les plus
- + Plus de 50 jeux
- + Découverte d’une ludothèque méconnue
- + Finitions matérielles
- + Interface logicielle exemplaire
Les moins
- – Une seule manette
- – Quelques titres en double et/ou en japonais
Le Commodore 64c

Voici ma dernière aquisition pour ma colection… 🙂
C’est le Commodore 64c, une version du célèbre micro-ordinateur C64 sortie en 1986. C’est une version « low-Cost » pour réduire le prix de vente de moitié. Peu vendu en France mais très bien vendu en Allemagne, il a même été vendu dans la chaine de supermarchés allemands ALDI comme console de jeux…C’est quand-même une version améliorée du design originel du c64, avec des nouveaux composants moins gourmands en énergie et aussi avec des versions déboguées de ceux-ci. La compatibilité logiciel et hardware est garantie à 100% avec le c64 de 1ere génération.
Voici un rappel des caractéristiques techniques du micro-ordinateur :
- Le Commodore 64 utilise un microprocesseur 8 bits 6510 (un dérivé proche du 6502 qui a la possibilité de gérer des banques de mémoires en les amenant à la demande dans l’espace d’adressage du processeur) et dispose de 64 kilooctets de mémoire vive. Au Royaume-Uni, il a rivalisé en popularité avec le ZX Spectrum et a tiré bénéfice d’un clavier de taille normale et de puces graphiques et son plus avancées. La puce graphique, VIC-II (en), fournit 16 couleurs, huit sprites, des capacités de défilement (scrolling), et deux modes graphiques bitmap. Le mode texte standard fournit 40 colonnes, comme la plupart des modèles PET de Commodore. La puce sonore, SID, a trois voix, plusieurs formes d’ondes, modulations sonores et capacités de filtrage. Elle est très avancée pour son époque. Son concepteur, Bob Yannes, sera le cofondateur de la société de synthétiseur Ensoniq. Le BASIC incorporé n’offre pas un moyen facile d’accéder aux capacités graphiques et sonores avancées de la machine ; les utilisateurs doivent donc utiliser les commandes PEEK et POKE pour adresser directement la mémoire afin d’obtenir le résultat escompté, ou alors utiliser des extensions comme Simon’s BASIC, ou encore programmer directement en assembleur. Commodore avait une meilleure implémentation du BASIC, mais choisit finalement de vendre le C64 avec le même BASIC 2.0 utilisé dans le VIC-20 de peur que le C64 ne fasse chuter les ventes du PET/CBM. Le C64 hérite des machines CBM et du VIC-20 un port utilisateur programmable (6522) et un port série propriétaire fonctionnant sur un principe proche de l’IEEE-488 et permettant de brancher (et d’adresser) des périphériques, en particulier une ou plusieurs unités de mono-disquettes de 5,25 pouces 1540 (lecteur de disquette du VIC-20), 1541 et 1542. Avec cet ordinateur est (probablement) apparue une culture underground informatique connue sous le nom de scène démo.
- Processeur MOS Technology 6510 cadencé à 0,985 MHz (PAL) / 1,023 MHz (NTSC)
- 64 Ko de Mémoire vive (38 Ko disponible pour les programmes BASIC par défaut ; 2 Ko de mémoire vidéo de caractère) ou 320 Ko (avec Commodore 1764 256 Ko) avec l’Unité d’extension mémoire, cependant, seulement 64 Ko sont directement accessibles, l’unité destinée principalement à GEOS)
- 20 Ko de ROM (8 Ko BASIC 2.0, 8 Ko Noyau, 4 Ko de caractères générés, produisant deux ensembles de 2000 caractères)
- Puce graphique VIC-II MOS 6567/8567 (NTSC) MOS 6569/8569 (PAL)
- Modes « texte » :
-40×25 caractères de 8×8 pixels 2 couleurs chacun parmi 16.
-40×25 demi-résolution caractères de 4×8 pixels 4 couleurs chacun parmi 16 (39×24 en mode scrolling).
Le mode texte bénéficie du scrolling hard pixel par pixel.
La grande majorité des jeux type arcade redéfinissaient les caractères pour en faire l’équivalent des « tuiles » des consoles. Avec les sprites hard, on s’approche grandement des techniques utilisé par les consoles 8 bits type NES et SMS.- Modes « graphiques » bitmap :
en 320×200 chaque bloc de 8*8 peut avoir 2 couleurs parmi les 16 (mode graphique notamment utilisé pour les jeux 3D fil de fer, par exemple Elite)
en 160×200 chaque bloc de 4*8 peut avoir 4 couleurs parmi les 16.
les 16 couleurs sont noir, blanc, rouge, cyan, violet, vert, bleu, jaune, orange, marron, rouge clair, gris foncé, gris moyen, vert clair, bleu clair, vert clairPuce sonore SID MOS Technology 6581/8580 (Son)
- Son : 3 voix ADSR-programmable sur 9 octaves

La connectique arrère du c64x, compatible à 100% avec le c64 
Les deux ports joystick, embase d’alimentation et l’interrupteur M/A 
La carte mère… 
Le lecteur de cassette pour charger les logiciels dans ce format 
Lecteur de disquettes 5.25″ Commodore 1541-II 
Une cartouche à inserrer dans le port cartouche pour un chargement instantané du logiciel. The C64 Full size.

Très bonne réplique du commodore 64.
Mis à côté d’un vrai C64 le boitier est presque identique…
Même la boite carton est similaire à l’original ! Manque peut-ètre le manuel complet d’utilisation, il existe, mais il faut l’acheter à part.La manette est bonne à jeter, c’est une pâle imitation de la Competition Pro 5000.
Les micro-switch des boutons ne répondent pas toujours et la manette n’est pas précise.
A remplacer par une manette de type PS4 en filaire.Le clavier est très bon, avec 4 ports USB, une sortie HDMI, une alimentation externe est fournie.
Il y a un guide d’utilisation court en plusieurs langues.
Il faut télécharger le guide complet (mais en anglais) sur le site officiel.
Le son est bien rendu sur la plupart des jeux.
L’image est nette et les scrollings sont « presque » fluides (rien ne vaut un C64 avec un écran cathodique).
L’émulation est très bonne ; j’ai même réussi à faire tourner Skyfox II.
La sélection des jeux est discutable. Mais on peut ajouter des jeux sur une clé USB (formatée en FAT 32).
Avec un ordinateur, il faudra configurer les jeux (en mettant des flags sur le nom du fichier ou en créant un fichier texte correspondant).
Compatible avec les formats suivants : .PRG .TAP .CRT .P00 .D64 .D81 .D82 .G64
Tout est expliqué dans le guide complet.
Le joystick est de bien meilleur qualité que celui de la version c64 mini.
Pour moi ça été un plaisir de taper quelques lignes de langage BASIC dessus! . .
Côté émulation ça tourne avec un émulateur sous Linux. C’est le cas de toutes les versions « mini » existantes. C’est moins cher à produire qu’une émulation par FPGA, celle-ci plus fidèle et précisse.
Comparaison avec un vrai Commodore 64 
Comparaison des boites en carton Console Retro GKD350H
Ma dernière acquisition 🙂
Caractéristiques:
- LCD IPS 3,5 « 320×240 pixels; rapport d’aspect 4: 3 idéal pour les jeux rétro
- Processeur MIPS haute performance et faible consommation d’énergie 1,5 GHz
- Emplacement pour carte MicroSD, prise en charge maximale de la carte TF 512 Go
- Joystick analogique, D-pad, quatre boutons d’action, deux boutons LR et deux boutons système
- Une prise casque stéréo, haut-parleur 1W avec amplificateur de puissance audio mono
- Port micro USB pour la copie et le chargement de données
- Batterie rechargeable de 2300 mAh, bonne pour plus de 4 heures de jeu
Petite vidéo de présentatiom …
MISTer
Matériel : MiSTer
(Article écrit par Erwan Jestin – avril 2018)
Introduction
En 2013, le MiST arriva en proposant une réimplémentation de l’Atari ST en FPGA, puis de nombreux coeurs logiciels arrivèrent sur cette machine reprogrammable, dont l’Amiga.
Quatre ans plus tard, alors que le MiST n’évoluait presque plus et que le développement sur celui-ci s’essoufflait, le projet MiSTer débarqua sous la houlette du développeur russe Sorgelig. Le MiSTer propose un portage du projet MiST sur un
FPGA vraiment plus puissant, avec de nouveaux coeurs ainsi que pas mal
d’améliorations que nous allons voir en détail.
La carte
Le projet MiSTer est basé sur une carte fabriquée par Terrasic : la DE10-Nano.
L’avantage d’avoir choisi une carte déjà existante produit par Terrasic, c’est que celle-ci est disponible en grosse quantité et donc trouvable partout facilement. Cela permet aussi d’avoir une carte performante à un prix vraiment très bas (environ 110 euros).
Le seul inconvénient, c’est d’être dépendant de Terrassic en espérant que la vente de cette carte ne s’arrête pas trop rapidement, mais si cela devait arriver, dans tous les cas, le projet MiSTer pourrait être facilement porté sur une autre carte (ouf).
Au niveau du FPGA, il s’agit d’un Altera Cyclone V SE disposant de 110 000 LE (portes logiques). Pour information, le MiST possède un Cyclone 3 avec 24 624 LE et la Vampire V4, qui est aussi sous Cyclone V, en possède 77 000. Donc avec 110 000 LE, on peut dire qu’il y a vraiment de la place. Mais ce n’est pas tout car cette version spéciale du Cyclone V offre, en plus, un processeur ARM Cortex A9 double coeur à 800 MHz, ce qui permet d’avoir un noyau Linux pour gérer très facilement de nombreux périphériques. Et le plus beau dans cette histoire, c’est que le FPGA et l’ARM communiquent ensemble à toute vitesse (car ils sont logés dans la même puce).
Un autre grand changement du MiSTer sur le MIST c’est que celui-ci possède une sortie HDMI qui permet d’afficher tous les coeurs de manière parfaite en résolution 1080p.
En ce qui concerne la mémoire, la carte possède 1 Go de mémoire DDR3. Mais pour pouvoir utiliser certains coeurs, il faut rajouter un module de SDRAM sur le GPIO (voir le tableau plus bas).
Les extensions
Il existe à ce jour différents modules d’extension plus ou moins indispensables suivant l’utilisation que vous voulez faire du MiSTer.
Le module SDRAM
Ce module qui se branche sur le port GPIO 0, permet de rajouter 256 Mo de mémoire SDRAM à 166 MHz. Vous trouverez plus bas un tableau complet indiquant quels coeurs ont besoin d’un module SDRAM (donc à vous de voir si vous en avez besoin). Quitte à en prendre un, je conseille vivement de prendre la version XS (il existe plusieurs versions) car elle est plus performante et rentrera sans aucun souci dans tous les boîtiers.

Le module RTC
Le MiSTer récupère automatiquement la date et l’heure sur Internet. Ce module qui se branche sur le port LTC vous permet de sauvegarder ces informations et donc d’avoir la date sur certains coeurs (MSX, Amiga et PC) même sans connexion Internet (à vous de voir si cela est utile pour vous).

Le module I/O Board
Cette carte se branche sur le port GPIO 1 et est composée de plusieurs choses intéressantes :
- Une sortie VGA. Le MiSTer offre une image vraiment sublime en HDMI, mais cette sortie VGA (4/3) permet de brancher le MiSTer sur un vieux moniteur CRT, sur une borne d’arcade (sortie en 15 et 31 kHz) ou même sur une télé CRT en la convertissant en Péritel, ceci permettant donc de retrouver encore plus le plaisir de nos vieilles machines. A noter que grâce à un petit interrupteur, il y a deux modes de gestion du VGA pour être 100% compatible (même avec les très vieux moniteurs).
- Un ventilateur alimenté en 5 V. Le DE10-nano à tendance à chauffer méchamment sur les coeurs gourmands (PC 486 par exemple), donc avec un bon ventilateur, il n’y a aucun souci. Et hop, c’est parti pour de longues nuits retro. ^^
- Trois boutons de contrôle (non indispensable) mais qui offrent un plus au niveau de la simplicité d’utilisation (un bouton de réinitialisation de la machine, un bouton de réinitialisation du coeur et un bouton pour accéder à la configuration)
- Trois LED qui permettent d’avoir un retour visuel de ce qui se passe, là aussi ce n’est pas indispensable mais c’est très pratique
- Un lecteur de carte microSD. Cela permet d’avoir une seconde carte formatée en FAT16 . Elle est indispensable pour certains coeurs (voir le tableau)
- Deux sorties son : une en Jack et l’autre en sortie optique. Très pratique si vous ne voulez pas récupérer le son du HDMI et bien sûr indispensable si vous utilisez la sortie VGA.

Après, si vous avez seulement besoin du ventilateur, des boutons et de la carte SD, il est tout à fait possible de les brancher directement sur le GPIO et de se faire un boîtier pour tout fixer comme sur la photo.

Le module PI-Top
Il existe aussi des modules d’extension pour rendre le MiSTer totalement compatible avec le PI-Top V1 (mais je n’ai pas encore testé).

Le projet MiSTer permet de retrouver avec bonheur de nombreuses machines, 74 coeurs sont disponibles à ce jour dont une cinquantaine de PCB d’arcade (Pacman, Galaga, Pengo, Xevious…), plusieurs consoles (NES, Mega Drive, PC Engine…) et de nombreux ordinateurs (C64, MSX, Amiga, ZX Spectrum…). Bref, il y a vraiment de quoi faire avec le MiSTer.
Les machines gérées
Voici un tableau récapitulatif des machines disponibles ainsi que les informations sur l’obligation d’avoir un module SDRAM ou un lecteur de carte SD en FAT16.
Les machines SDRAM obligatoire ? SD en FAT16 obligatoire ? 50 PCB arcades Non Non Amiga Oui Non PC 486 SX Non Non Apogee Non Non Apple II+ Non Non Archie Non Non Atari 800 Oui Oui Atari 2600 Non Non Atari 5200 Oui Oui BK0011M Oui Non Colecovision Non Non Commodore 64 Oui Non Commodore PET Non Non Game Boy Oui Non Mac Plus Oui Non Mega Drive Non Non Master System Oui Non MSX Oui Oui NES Oui Non PC Engine Non Non SAM Coupé Oui Non Sharp X68000 Oui Oui Sinclair QL Oui Oui Vector 06C Non Non ZX Spectrum Non Non Allez, on branche la bête
Il est temps maintenant de tester cette machine. On prépare la carte SD grâce à un logiciel fourni, on copie dedans différents coeurs et ROM, on place la carte SD dans le MiSTer et on allume.
Nous voilà sur le menu du MiSTer (simple mais efficace). On va par exemple lancer la NES et la ROM de Super Mario, et là…

Oh mon Dieu ! Le rendu est vraiment magnifique, totalement hallucinant et bien sûr en 1080p (1920×1080). Je branche une manette pour tester et là, c’est direct l’hystérie totale… On se croirait vraiment sur une vraie NES en 1080p, rien à voir avec tous les autres émulateurs que j’ai pu tester. Le rendu est vraiment parfait et bien au-dessus du MiST.
Et en plus, pour combler les goûts de chacun, il est possible sur chaque coeur de régler l’image à l’aide de différents traitements d’image et de choisir son ratio.

Super Mario Bros sur NES en 4/3 avec le rendu CRT 25%
Super Mario Bros sur NES en 16/9 avec le rendu CRT 25%
Sonic The Hedgehog sur Mega Drive
The Goonies sur MSX
Le Commodore 64
Bonk’s Big Adventure sur PC Engine
Alex Kidd In Miracle World sur Master SystemTout tourne vraiment parfaitement avec un rendu en 1080p totalement hallucinant. Je suis sous le charme total de ce MiSTer qui me permet de retrouver toutes mes machines préférées avec une qualité bien supérieure à tout ce que j’ai pu tester auparavant (Rasperry Pi et MiST compris). Après, bien sûr, j’ai conscience que cela ne sera jamais parfait à 100% et certains jeux ou ROM peuvent poser des problèmes, mais pour le moment tout ce que j’ai testé a fonctionné parfaitement.
Et l’Amiga dans tout ça ?
Eh bien oui, nous sommes quand même sur Obligement donc l’Amiga est la machine qui nous intéresse le plus, même si je suis sûr que le Commodore 64 vous a fait de l’oeil. ^^
Hum, vaste sujet l’Amiga, par où commencer ? Tout d’abord, il faut savoir que l’Amiga sur le MiSTer est un dérivé du coeur présent sur le MiST qui était un dérivé du coeur du Minimig. Le MiSTer est capable de faire tourner toute la gamme des Amiga classiques sauf la CD32.
Il est possible de jouer sur différents réglages pour avoir une configuration proche de ses envies :- Processeur : 68000, 68010 ou 68020 à 88 MHz (oui oui 88 MHz).
- Vidéo : PAL ou NTSC.
- Jeu de composants : OCS A500, OCS A1000, ECS ou AGA.
- Mémoire Chip : 512 ko, 1 Mo, 1,5 Mo ou 2 Mo.
- Mémoire Slow : 0 ko, 512 ko, 1 Mo ou 1,5 Mo.
- Mémoire Fast : 0 Mo, 2 Mo, 4 Mo ou 24 Mo.
Le MiSTer permet aussi la gestion des disquettes virtuelles ADF et des disques durs virtuels HDF, la gestion des manettes à six boutons, l’ajout de scanlines (lignes entrelacées noires), le réglage de la stéréo de la partie audio, la gestion des différents Kickstart, etc. Beaucoup de bonnes choses pour avoir une belle machine.
Un petit tour sous SysInfo pour se rendre compte que nous avons actuellement au maximum, l’équivalent d’un Amiga 1200/030 à 40 MHz avec plein de mémoire, de quoi faire tourner sans soucis 99% des programmes et jeux sortis sur Amiga (en ADF ou sous WHDLoad).

SysInfo/AmigaEn ce qui concerne la résolution, le MiSTer gère le mode HighGfx (comme les Indivision) et permet donc d’avoir le Workbench en 1024×768 et bien sûr le tout parfaitement redimensionné en 1080p, du vrai bonheur.

Le WorkbenchIl est temps maintenant de lancer quelques jeux (sous WHDLoad) pour mieux se rendre compte du rendu.

Agony (Amiga 500 – ECS)
Flink (Amiga 1200 – AGA)
Super Stardust (Amiga 1200 – AGA)Là aussi, rien à redire. Cela tourne vraiment parfaitement avec un rendu vraiment magnifique. A ce jour, le MiSTer est clairement le meilleur Amiga FPGA autonome de disponible et il a totalement remplacé mes Amiga sur mon bureau.
Conclusion
Pour moi, le seul gros défaut du DE10-nano est son refroidissement car cela est toujours embêtant d’avoir le bruit d’un ventilateur en continu, même si c’est un tout petit Noctua.
Après, tout le reste est vraiment très bon, la DE10-nano est une très bonne carte et le projet MiSTer fait véritablement des merveilles dessus. De nombreuses machines sont disponibles et tournent parfaitement.
Il faut vraiment tester par soi-même pour se rendre compte de la beauté du MiSTer qui offre un rendu bien au-dessus du Raspberry Pi et de son émulation processeur par une approche assurément plus proche de la machine originale.
Le MiSTer que je possède depuis huit mois est clairement devenu ma machine principale, je l’utilise tous les jours avec les coeurs suivants : Amiga, MSX, C64, PC Engine, NES et Mega Drive (et de temps en temps avec les autres coeurs).
En huit mois, le projet a totalement explosé en proposant un rendu bien supérieur au MiST, plein d’options en plus et bien sûr des nouveaux coeurs comme le PC 486 et dernièrement la gestion totale de Linux en ARM.
Après, comme tout projet de passionnés, c’est difficile de savoir combien de temps il va continuer et comment il évoluera. Mais je souhaite une longue vie à ce projet qui comble actuellement tous mes désirs en matière de rétro-informatique.
- Une sortie VGA. Le MiSTer offre une image vraiment sublime en HDMI, mais cette sortie VGA (4/3) permet de brancher le MiSTer sur un vieux moniteur CRT, sur une borne d’arcade (sortie en 15 et 31 kHz) ou même sur une télé CRT en la convertissant en Péritel, ceci permettant donc de retrouver encore plus le plaisir de nos vieilles machines. A noter que grâce à un petit interrupteur, il y a deux modes de gestion du VGA pour être 100% compatible (même avec les très vieux moniteurs).
